Comment choisir l’interface au cours du traitement du syndrome d’apnées obstructives du sommeil par pression positive continue
La pression positive continue (PPC) est le traitement de première ligne des formes modérées et sévères du SAOS. Malgré les progrès technologiques réalisés sur les masques, plus de 50 % des patients traités par PPC font face à au moins un des effets indésirables au premier rang desquels sont les fuites non intentionnelles. Dans ce contexte, le choix de l’interface est donc essentiel. Peu d’études ont évalué l’impact des différentes interfaces sur la physiologie des voies aériennes, l’efficacité et l’adhérence à la PPC. La seule revue Cochrane retenait quatre études (132 patients) et concluait que l’interface optimale n’était pas déterminée, mais que le masque nasal devait être le masque de première intention. Plusieurs études récentes se sont intéressées à cette problématique et apportent des données physiologiques et cliniques pour aider les cliniciens à choisir type d’interface. Les anomalies anatomiques et fonctionnelles qui majorent les résistances nasales doivent être évaluées et si possible traitées préalablement à la mise en place du traitement par PPC. En l’absence de ce type d’anomalies, le masque nasal doit être privilégié en première intention. Les embouts narinaires peuvent être proposés aux patients qui se plaignent de l’encombrement des masques nasaux, qui présentent des fuites vers les yeux ou des problèmes cutanés. En cas de fuites buccales, non contrôlées par une mentonnière, qui réduisent l’observance et/ou l’efficacité, l’essai d’un masque nasobuccal doit être proposé. Dans ce cas, un suivi rapproché doit être organisé pour vérifier l’efficacité thérapeutique (niveau de pression requis) et la tolérance du masque.